2- Qualité de l’eau et partage de la ressource : des difficultés localisées


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La qualité de l’eau est globalement satisfaisante en PACA par rapport à la moyenne nationale, même si certains secteurs du territoire subissent une contamination significative des eaux par les phytosanitaires.

Cette pollution peut être d’origine agricole et non agricole (collectivités, particuliers…). Les secteurs les plus contaminés le sont généralement par le couplage de ces deux origines : ainsi, 115 substances actives phytosanitaires ont été quantifiées sur le réseau de suivi de l’Agence de l’Eau entre 2004 et 2007 dans les eaux de surface, 99 dans les eaux souterraines entre 2004 et 2009.

Les principaux contaminants sont les herbicides. Il existe plusieurs points où les pollutions d’origine agricole sont à l’origine d’une contamination significative des masses d’eau : par les produits phytosanitaires dans le cas de la filière lavande sur le plateau de Valensole, dans la filière vigne en coteaux secs, dans les grandes cultures en Camargue et par les nitrates d’origine agricole sur quelques territoires en région PACA (sur la commune de Berre dans le cas des cultures hors sol, sur les communes de Valensole, Oraison et Gréoux de part la culture de blé essentiellement, dans le Vaucluse sur les communes d’Aubignan, Carpentras, Mazans, Monteux, Pernes les Fontaines et Sarians (arboriculture et maraîchage) et enfin dans le Var, sur les communes de Carqueiranne, la Crau, la Garde, Hyères et le Pradet avec une grosse problématique horticole. Une large part des contaminations, des eaux souterraines plus particulièrement, est due à l’usage passé de produits aujourd’hui interdits.

Le partage de la ressource en eau est un sujet clé de l’interaction entre agriculture et environnement. Sur certains territoires, les volumes prélevés, tous usages confondus, dont les usages agricoles, sont supérieurs aux capacités du milieu.

Des études sont en cours pour établir un état de lieux et envisager le nécessaire partage de la ressource entre usages. La question de l’utilisation de la ressource en eau se pose également plus globalement en raison de l’anticipation des changements climatiques à venir.

Pour l’agriculture le changement climatique a pour conséquences prévisibles l’augmentation des besoins en eau des plantes et la diminution de la ressource annuelle mais aussi à terme celle d’une ressource plus pérenne constituée par la fonte des glaciers. La question du modèle de développement agricole pour s’adapter au changement climatique se pose : quelles cultures pour quel climat et quelles ressources ?

Il est peu probable que le changement climatique conduise à évoluer dans les cultures, qui sont déjà en grande partie les mêmes que celles de l’Espagne du Sud. On peut par contre s’attendre à une consommation d’eau en augmentation, qui, sur les zones aval, devrait être compensée par la réduction du nombre d’exploitations et l’amélioration des techniques. Le problème devrait être plus délicat dans les zones amont des bassins versants où les équilibres internes des exploitations nécessitent des productions fourragères irriguées en complément des pâturages.

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