1- L’agriculture en PACA : des enjeux environnementaux différents entre pastoralisme et cultures


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L’agriculture de la région PACA est caractérisée par une part importante de la surface toujours en herbe (plus de 45 %) et par la présence d’une grande diversité de filières, parfois spécifiques à la région comme les plantes à parfum et médicinales. Pour l’agriculture biologique, PACA se classe en tête des régions françaises. Cette bonne pénétration du « bio » se retrouve dans la viticulture (1 producteur sur 3 est en « bio ») et la production de fruits (2ème région productrice de fruits « bio » en France).

Deux types d’agriculture ont une relation différente à l’espace, aux paysages et à la biodiversité :

  • d’une part le système d’agriculture herbagère, de pastoralisme et d’élevage (surface toujours en herbe)
  • d’autre part le système de terres arables, cultures annuelles ou permanentes.
Zoom sur le pastoralisme et les prairies sont des sources de richesse environnementale
Environ 20% du territoire régional est utilisé pour le pâturage ou maintenu en prairies temporaires ou permanentes. Ces pratiques contribuent à la richesse biologique des milieux qui constituent des habitats agro-pastoraux très particuliers - de la pelouse d’altitude au littoral méditerranéen, en passant par les parcours boisés et les pelouses sèches et landes préalpines - et ne dégradent pas la qualité des sols et de l’eau en raison d’une faible utilisation d’intrants.
Mais ces pratiques extensives ont régressé au profit d’une uniformisation des paysages ou de l’urbanisation. Pour y remédier, l’État et les collectivités mettent en œuvre depuis plus de 30 ans des politiques ambitieuses de reconquête ou de redéploiement pastoral. Des mesures agri-environnementales soutiennent par exemple ces pratiques agropastorales, systématiquement en site Natura 2000 mais aussi parfois hors site.

Sur les terres arables et cultivées, il faut maintenir les surfaces et développer la qualité des pratiques.

La trame agricole de terres arables et cultivées joue un rôle important dans la structuration des paysages et le maintien des continuités écologiques et d’une biodiversité dite ordinaire à proximité des zones péri-urbaines.

La qualité de cette trame agricole dépend de la taille des parcelles, de la diversité des cultures, de la présence d’éléments semi-naturels tel quel les haies, les bandes enherbées et les murets, etc… et de l’usage d’intrants (engrais et phytosanitaires).

Globalement, la situation est plutôt positive à l’échelle régionale en raison notamment des conditions de climat et de relief qui ont limité les possibilités d’intensification.

La situation peut être moins favorable, voire critique, en certains points du territoire, liée à des productions sur de grandes surfaces avec utilisation de produits phytosanitaires (les vignes en nord Vaucluse et Var, la lavande sur le plateau de Valensole, la culture du riz en Camargue…) couplées à une faible présence d’infrastructures agri-environnementales.

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