2- Les sports de nature et les espaces naturels protégés


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La pratique des sports de nature et les manifestations sportives doivent être maitrisés et adaptés lorsqu’ils se déroulent sur des espaces naturels ou à proximité

Concernant les manifestations sportives qui se déroulent intégralement ou en partie sur des espaces naturels, protégés ou non, il est important de déterminer les conditions de compatibilité de ces activités avec les objectifs de conservation des sites concernés.

Chaque activité sportive de pleine nature a des pressions différentes sur les milieux, la faune et la flore. Il faut distinguer les pratiques encadrées et non encadrées ainsi que, sans toutefois les stigmatiser, les pratiques motorisées ou non.

En dehors des activités motorisées, les activités de pleine nature encadrées ont relativement peu d’impacts ou seulement limités à des zones très particulières liées au point de départ et d’arrivée. Elles sont souvent le fait de particuliers soucieux de préserver leur espace de pratique, mais elles sont aussi de plus en plus professionnalisées grâce à des démarches de labellisation dans lesquelles les professionnels s’impliquent de manière croissante.

Les véhicules de loisirs à moteur thermique en dehors des routes sont interdits (rappel de la loi Lalonde du 3 janvier 1991).

Le niveau de pression est souvent fonction de la fréquentation sur des espaces souvent fragiles.
Elle peut être modérée mais continue, ou encore ponctuellement très élevée, comme c’est le cas par exemple lors de l’organisation de manifestations sportives. Ainsi l’organisation de manifestations sportives, qui occasionnent une concentration forte dans le temps et dans l’espace de pratiquants et du public, nécessite d’être étudiée en amont pour limiter les impacts sur l’environnement.

L’organisation de manifestations sportives et la pratique de sports motorisés dans les espaces naturels sont deux sujets importants pour la compatibilité des sports de pleine nature et la préservation de l’environnement.

Voici quelques exemples d’incidences qui peuvent être provoquées par une forte fréquentation :

  • le piétinement et l’écrasement peuvent engendrer la destruction d’espèces ou d’habitats ;
  • le bruit, les sources lumineuses, la présence visuelle peuvent occasionner le dérangement d’une espèce pouvant conduire à une perturbation de son cycle de vie ;
  • la pollution de certains plans d’eau et l’augmentation de la turbidité peuvent occasionner la destruction d’habitats et d’espèces in situ mais aussi à l’aval ;
  • l’abandon de déchets en pleine nature.

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L’évaluation des incidences Natura 2000, lorsqu’elle est requise, permet d’évaluer les incidences en amont afin de concilier les activités humaines avec la conservation des milieux fragiles. Plus d’une manifestation sportive sur dix est soumise à l’évaluation des incidences Natura 2000 en PACA.

Les infrastructures et équipements sportifs sont également susceptibles d’avoir un impact significatif sur l’environnement et les paysages. Par exemple, les remontées mécaniques sont des infrastructures lourdes, qui engendrent une pratique concentrée et localisée, et dont l’impact environnemental est nécessairement étudié et pris en compte à chaque nouveau projet. La production de neige artificielle pose également des questions de gestion de la ressource en eau.

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