1- Une industrie dynamique et diversifiée, concentrée dans les Bouches-du-Rhône

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1.1 La « mer » : premier employeur en PACA

En l’absence de mesure statistique spécifique, on estime le nombre d’emplois liés aux activités maritimes et littorales (pas seulement industrielles) à près de 10 % des actifs régionaux. Près de la moitié de ces emplois sont en relation avec l’activité touristique littorale. Les activités industrialo-portuaires représentent le second secteur maritime régional avec près de 50 000 emplois. Les industries nautiques, les ports de plaisance et le nautisme occupent une place de choix.

L’économie publique, avec notamment la défense, l’administration de la mer, la gestion du littoral, la recherche et la formation, contribue pour une part très significative (plus de 10 %) aux emplois maritimes régionaux.

Par ailleurs, le décret de création d’une Zone Économique Exclusive en Méditerranée (ZEE) est paru le 14 octobre 2012. Il a pour effet de :

  • conférer à l’État des droits souverains pour l’exploration, l’exploitation, la conservation et la gestion des ressources naturelles, biologiques ou non, se trouvant dans les eaux, sur le fond de la mer et dans le sous-sol de la zone considérée
  • renforcer sa capacité à lutter contre toutes les formes de pollutions
  • lui permettre d’y mener d’autres activités tendant à l’exploration et à l’exploitation de cette zone maritime à des fins économiques, telles que la production d’énergie à partir de l’eau, des courants et des vents
  • l’autoriser à mettre en place et à utiliser des îles artificielles et autres installations ou ouvrages, tels que des plates-formes de forage et des éoliennes.

1.2 Une industrie limitée, concentrée autour de pôles industriels spécifiques

L’activité industrielle de la région est basée principalement sur les zones de Fos-sur-Mer et de l’étang de Berre, de Rousset, autour de Cadarache dans la vallée de la Durance, dans la Vallée du Rhône, sur l’agglomération toulonnaise ainsi que sur le littoral des Alpes-Maritimes, en particulier autour de Sophia Antipolis.

Si le territoire le plus industrialisé est celui des Bouches du Rhône, le département des Alpes-Maritimes possède aussi des industries à haute valeur ajoutée et des entreprises internationales et se caractérise également par certaines spécificités, comme l’industrie de la parfumerie à Grasse.

L’industrie de la région s’appuie donc à la fois sur un socle d’industries lourdes et sur un fort dynamisme lié au développement d’activités nouvelles.

1.3 Régénération du tissu industriel et développement de la logistique

Le tissu économique s’est renouvelé au cours de la première moitié des années 1990 avec la restructuration des industries traditionnelles (construction navale, aéronautique et chimie de base) qui se sont recentrées sur leur coeur de métier et l’émergence d’activités nouvelles liées aux technologies.

Les industries de pointe se localisent dans des technopoles à proximité des centres de recherche. L’industrie se tertiarise et externalise une part croissante de ses activités (logistique, entretien-réparation, comptabilité-gestion…).

Les entreprises industrielles font appel à des services supplémentaires à forte valeur ajoutée en terme de conseil, d’informatique ou de logistique. La <a href="spip.php?page=affiche_article&id_article=5226" onclick="window.open(this.href, ’affiche_image’, ’width=600px, height=300px, top=100, left=50, toolbar=no, menubar=no, location=no, resizable=yes, scrollbars=yes, status=no’) ; return false ;" class="LienA" title="ouverture de l’article dans une nouvelle fenêtre">filière logistique</a> répond aux exigences permanentes de l’économie manufacturière en terme de recherche de productivité. Près de 3% des établissements de transport de la région sont spécialisés dans ce domaine.

Ce secteur contribue aussi fortement au développement de la filière portuaire en assurant les <a href="spip.php?page=affiche_article&id_article=5227" onclick="window.open(this.href, ’affiche_image’, ’width=600px, height=300px, top=100, left=50, toolbar=no, menubar=no, location=no, resizable=yes, scrollbars=yes, status=no’) ; return false ;" class="LienA" title="ouverture de l’article dans une nouvelle fenêtre">liaisons multimodales</a>.

La dynamique des échanges et l’externalisation des fonctions logistiques des entreprises industrielles expliquent la forte croissance de ce secteur.

1.4 Les principales évolutions sectorielles

Avec 5,5 millions de tonnes par an, ArcelorMittal et Ascométal produisent le quart de l’acier français. En aval de la sidérurgie et de la production d’aluminium, l’activité liée au travail des métaux et à la mécanique relève majoritairement desentreprises de sous-traitance.

L’industrie agroalimentaire est le deuxième employeur industriel de la région avec près de 28 000 salariés. Ce secteur contribue à hauteur de 16% dans la valeur ajoutée de l’industrie régionale. Comptant entre 800 et 1000 établissements de transformation, le tissu industriel composé essentiellement de petites et moyennes entreprises, est très atomisé. Très diversifiée, l’industrie agroalimentaire est principalement une industrie de 2ème et 3ème transformation, qui fabrique des produits à destination du consommateur final, avec pour certains une identité régionale marquée.

Le complexe pétrochimique de Berre-Fos Lavéra est l’un des plus importants à l’échelle de l’Europe. INEOS, TOTAL, ESSO et LYONDELLBASELL assurent 32% de la capacité nationale de raffinage, 60 millions de tonnes d’hydrocarbures transitent par le port de Marseille. Même si la région produit 44% de la production nationale d’éthylène et 50% de celle du chlore, l’emploi dans la pétrochimie et la chimie de base n’est pas assuré : LYONDELLBASELL a mis sa raffinerie de Berre sous cocon et ARKEMA a cédé son pôle vinylique, devenu KEM ONE au groupe suisse Klesch pour se recentrer sur son coeur de métier.

En revanche les matières actives pharmaceutiques, les matières premières cosmétiques, les produits finis (savons, détergents, peintures), autrement dit la chimie fine, constituent un potentiel de développement notamment par la concentration d’activités liées au secteur des biotechnologies santé, arômes et parfums, agroalimentaire, environnement…

<doc172678490|right>L’électrique-électronique, est le seul secteur à avoir connu une augmentation de ses effectifs durant les dix dernières années. Les composants électroniques (STMicroélectronique, Atmel, Gemalto), le matériel de mesure (Thales Underwater system, Schneider Automation, Sartorius Stedim) et les appareils de transmission (Alcatel Lucent) dominent le secteur. PACA réalise 35% de la production française en valeur ajoutée de semi-conducteurs (industrie de la carte à puce, conception de circuits intégrés et fabrication de logiciels de conception).

La mesure et le contrôle de processus constituent également une industrie de pointe en PACA autour de l’optique de précision, de l’électronique de détection et de l’industrie des semi-conducteurs.

La production d’électricité est assurée à 78% par des équipements hydroélectriques avec la chaîne hydraulique Durance-Verdon mais ne répond qu’à 50% des besoins régionaux. Ces éléments mettent en lumière la nécessité d’orienter la politique énergétique vers les énergies renouvelables et la maîtrise de la demande d’énergie. Des initiatives issues de l’innovation autour du pôle de compétitivité Capenergies peuvent y contribuer.

En Méditerranée française, les énergies marines offrent un potentiel de production très limité pour l’éolien offshore posé, mais un fort potentiel pour la création d’une filière française de l’éolien flottant.

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