Situation actuelle et évolution prévisionnelle de la gestion des déchets ménagers pour chaque département :

  • Les Alpes de Haute-Provence (dont le Plan Départemental a été approuvé à l’été 2010), après une période de fort déficit ayant entraîné des envois massifs vers les Bouches du Rhône, améliorent notablement leur situation à la suite de la mise en service en 2007 du site de classe 2 à Valensole-Clarecy (capacité de 60 000 t/an). Les déchets ménagers produits dans la partie septentrionale du département sont éliminés à la décharge de classe 2 de Ventavon-Beynon, dans les Hautes-Alpes, à la frontière des Alpes-de-Haute-Provence.
    Ce département cherche à promouvoir un deuxième centre de stockage et un projet a été déposé par le SYDEVOM pour créer un site dans le secteur de Château-Arnoux. Des opérations originales de compostage dits « à la ferme » sont développées, tandis que l’unité de la SAUR à Manosque fait l’objet d’une importante extension.
  • Le département des Hautes-Alpes (dont le plan départemental a été adopté en avril 2013) n’exporte plus de déchets vers les Bouches du Rhône depuis la mise en service à l’été 2003 du site de décharge classe 2 à Ventavon (capacité de 75 000 t/an). Sont aussi utilisés les sites de classe 2 de plus petites capacités d’Embrun et de Sorbier (inférieur à 10 000 t/an).
  • Les Alpes-Maritimes (dont le nouveau plan départemental a été adopté en décembre 2010) doivent gérer un tonnage important de déchets ménagers du fait d’une population sédentaire et estivale. A la suite de la fermeture à l’été 2009 de la décharge de classe 2 de la Glacière, une gestion difficile des déchets ménagers s’est installée avec transfert vers le département des Bouches-du-Rhône jusqu’à la mise en service des nouvelles unités de traitement recommandées par le plan. Elles viennent d’être réactualisées à l’automne 2013, comprenant les projets suivants : une unité de Centre de Valorisation Organique (CVO) pour la partie est du département, le développement du centre existant de tri mécano-biologique du Broc, l’abandon de lUnité du Centre de Valorisation Energétique (CVE) envisagé pour la partie centrale et la création d’un centre de classe 2. Dans le même temps, le département doit continuer à se doter d’installations de tri-valorisation pour les DIB, comme celle de La Lingostière (140 000 t/an) qui vient d’être mise en service en 2013.
    Les deux UIOM de Nice (capacité de 340 000 t/an, permettant d’incinérer les DASRI) et d’Antibes (capacité de 150 000 t/an) produisent des mâchefers (100 000 t/an environ) nécessitant la mise en place rapide d’une aire de maturation et permettant d’abandonner leur externalisation actuelle. Ces unités sont équipées d’un dispositif de récupération de l’énergie pour le chauffage urbain et la production d’électricité. En ce qui concerne les déchets organiques, une 1ère unité de séchage et de valorisation des boues de stations d’épuration urbaines fait l’objet d’un dossier en cours d’instruction (Grasse).
  • Les Bouches-du-Rhône (dont le nouveau plan départemental est en cours d’élaboration, suite à l’annulation, par le T.A. de Marseille, du précédent réalisé par le Conseil Général en 2006), ont connu une évolution importante en 2009-2010. En effet, la décharge de la Crau (Entressen) a été fermée le 30 mars 2010, de façon simultanée avec la mise en service du complexe multi-filières de la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole implantée à Fos et exploitée par la Société EVERE (autorisation par arrêté préfectoral du 12 janvier 2006). Ce complexe consiste, pour l’essentiel, en une unité de tri primaire et secondaire des déchets ménagers arrivant, majoritairement par voie ferroviaire (410 000 t/an de déchets reçus) ; il s’en suit une valorisation de la matière organique contenue dans les déchets par méthanisation permettant d’obtenir du bio-gaz stocké sur place et un digesta transformé ensuite en compost. Les déchets résiduels sont traités en valorisation thermique (deux fours d’une capacité globale de 300 kt/an). Le tonnage est établi annuellement selon les déclarations de la CUMPM (417 kt/an)
    Dans ce département, il y a actuellement des capacités disponibles de mise en décharges, pour les déchets produits localement, mais aussi pour recevoir ceux venant des Alpes-Maritimes et de la Région Languedoc-Roussillon dans le contexte des mouvements interdépartementaux déjà mentionnés.
    On soulignera que les travaux en cours du plan départemental mettent en évidence l’obligation de gérer de façon patrimoniale les capacités disponibles des sites des 7 centres de stockage, d’autant que peu de projets nouveaux ont été présentés par les collectivités : augmentation de la durée de vie du site de l’Arbois ( CPA) et projet d’extension du site du Mentaure (CAPAE) qui vient de cesser son activité début 2013. Aussi le plan va retenir un scénario de prolongement de la durée de vie des sites de décharges existantes , vu les faibles projets de création de nouveaux sites.
    Dans ce cadre, on note le sous-équipement en unités de valorisation organique, (seulement 3 unités importantes de compostage mixtes boues de STEP et déchets verts : Biotechna à Ensues- Sotreco à Châteaurenard - SEDE à Tarascon-) et les efforts de réduction à accomplir sur les DIB et ,aussi ,en augmentant dans les grandes agglomération le nombre des déchetteries.
  • Le Var (dont le nouveau plan est en cours de démarrage) rencontre des difficultés pour la gestion de ses décharges. Celle de Bagnols-en-Forêt (capacité de 135 000 t/an) est actuellement à l’arrêt du fait des problèmes de maîtrise foncière pour la mise en service du nouveau site autorisé. L’extension de la décharge du Cannet-des-Maures (capacité de 225 000 t/an), lieu dit Balançan, a été autorisée en 2009 pour une première durée de cinq ans. Sa prolongation est complexe et dépendra de la bonne prise en compte des contraintes environnementales locales (protection de la population des tortues de Hermann). Cette extension vient récemment d’être annulée par le Tribunal Administratif et un nouveau dossier de demande est en cours d’instruction. La décharge de Pierrefeu (capacité de 100 000 t/an) est elle-même en voie de saturation et fait l’objet d’une demande d’extension.
    Les déchets de l’aire géographique du SITTOMAT sont traités par l’unité d’incinération de l’UIOM de Toulon (d’une capacité de 250 000 t/an environ) assortie d’un dispositif de récupération d’énergie pour le chauffage urbain. Une unité de maturation des mâchefers est installée à Pierrefeu. Les installations du SITTOMAT vont faire l’objet de travaux importants de maintenance des fours fin 2013 / début 2014.
    Une autre unité d’incinération spécifique, implantée à la Seyne et exploitée par CEO, est dédiée au seul traitement des boues de la station d’épuration de Toulon (30 000 t/an).
    Ce département est insuffisamment doté en installations de tri-valorisation de DIB, d’une part, et aussi de valorisation de déchets organiques par compostage qui permettrait de limiter la part des déchets mis en ISDND (décharge classe 2).
  • Le Vaucluse (dont le plan est en voie de finalisation) dispose d’installations de traitement lui permettant de faire face à ses besoins : centres multi-filières de SITA SUD à Entraigues (unité de tri-valorisation, décharge de classe 2), traitements bio-mécaniques de COVED à Loriol du Comtat. Les installations de Novergie à Vedène comprennent une unité de tri-valorisation et un centre de valorisation thermique. Plusieurs unités de compostage permettent de traiter des déchets verts, des bio-déchets et les boues de stations d’épuration urbaines ; il s’agit de SDEI à Montdragon, d’ALCYON à Bollène. Ces unités reçoivent aussi des boues de STEP venant des Alpes Maritimes.

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