Ruisseau en sursaut

Ruisseau en sursaut 13.08.2018 Caravelle/Aygalades Un projet artistique pour la prévention des risques d’inondation

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Le projet en quelques mots :

• Objectifs du projet

Le projet « Ruisseau en sursaut » vise à une sensibilisation des populations aux risques d’inondation.

Il s’agit ici de mobiliser le vecteur de l’art, ici du street art et du muralisme, pour interpeller, surprendre, interroger les spectateurs et visiteurs dans leur environnement et sans qu’ils soient forcément à l’initiative de cette démarche. Les
questionnements qui vont suivre la découverte de l’œuvre doivent leur permettre d’échanger, de se renseigner, de prendre conscience et de mieux comprendre le risque, mais également de mieux comprendre leur capacité d’action pour
se protéger. Agir chacun à notre niveau pour anticiper et nous préparer à faire face à des pluies intenses et des inondations rapides.

La volonté est de témoigner et de sensibiliser à la dynamique très rapide des inondations qui touchent le sud de la France, et au temps très court que nous avons pour réagir.
D’où la nécessité d’être conscients du risque et des bons comportements à adopter en cas d’évènement.

Cette œuvre est placée au plus près des populations et d’un cours d’eau dans un lieu de rencontre fréquenté au sein d’un quartier et avec des acteurs déjà investis dans des démarches artistiques, d’animation autour d’un cours d’eau, de mobilisation des populations locales et d’intérêt général.

• Démarche artistique

Le projet consiste en la réalisation d’une œuvre murale réalisée par l’artiste Germain Prévost alias IPIN et implantée sur la Cité des arts de la rue dans le quartier des Aygalades à Marseille. En contre-bas de cette œuvre se trouve le fleuve côtier Caravelle/Aygalades.

Le format monumental (14 m de haut et 60 m de long) de cette peinture lui permet de s’adresser aux populations environnantes, de s’intégrer dans le paysage et d’interagir dans le quotidien des citoyens. Comme dans tout art contextuel, l’œuvre et le lieu deviennent indissociables. Le mur devient acteur devant l’amphithéâtre d’habitations et parle aux habitants l’observant à leur fenêtre. Son caractère abstrait, graphique, minimaliste et non figuratif incite à la réflexion.

Ce projet de muralisme vise à représenter le caractère impulsif du cours d’eau et les crues générées par les pluies intenses méditerranéennes. Après étude de différents profils de crues sur plusieurs périodes, les données de débits du cours d’eau sur une journée particulière, le 13 août 2018, ont été choisies pour établir la forme graphique de l’œuvre.
Le projet réalisé témoigne des interactions entre l’espace naturel, l’espace urbanisé et son architecture. Le graphique en bleu donne le pouls du cours d’eau et peut faire penser à une vague, tandis que l’escalier en rouge symbolise le danger.

• Les partenariats mobilisés

Ce projet initié par l’État - le Préfet de zone de défense et de sécurité sud et plus particulièrement sa Mission Interrégionale « Inondation Arc Méditerranéen » (MIIAM) - a mobilisé de nombreux partenariats :
• Le SMBVH, porteur d’une démarche globale de prévention des risques d’inondation sur le secteur, en lien avec la Métropole Aix Marseille Provence,
• L’artiste Germain Prévost alias IPIN qui a traduit par son oeuvre une représentation symbolique du risque d’inondation,
• La cité des arts de la rue qui accueille cette oeuvre sur son mur et l’inscrit dans son parcours d’installations artistiques illustrant les problématiques écologiques du lieu,
• Le collectif citoyen des Gammares depuis 2019 pour la défense du cours d’eau,
• L’entreprise ATX, dont les cordistes ont mis en peinture cette oeuvre, et qui a soutenu la réalisation de ce projet par du mécénat d’entreprise.

Les partenaires remercient également Karine Weiss, professeur en psychologie sociale et environnementale à l’université de Nîmes pour son aide à la conception d’un questionnaire à l’attention du public ainsi que Yann Rineau pour ses prises de vue et sa réalisation vidéo.
Ce projet est le point de départ d’actions communes pérennes autour du cours d’eau dans les années à venir.