Les mouvements interdépartementaux de déchets ménagers :

Des mouvements permanents de déchets ménagers et assimilés existent entre départements de la région PACA (notamment ceux des Alpes Maritimes vers les Bouches du Rhône) maiss aussi depuis le Languedoc-Roussillon vers la région (essentiellement en provenance du Gard et de l’Hérault). Les problèmes posés résultent de l’effet cumulé de l’insuffisante capacité de traitement et d’élimination dans les Alpes-Maritimes à la suite de la fermeture de la décharge de la Glacière, et aussi par la situation d’insuffisance de capacité de traitement des unités de traitement dans le Gard et l’Hérault. Les tonnages en cause sont récapitulés plus loin.

Afin de gérer au mieux cette situation, le Préfet 13 a pris en juillet 2011 un arrêté visant à préciser les conditions de réception dans les quatre principales décharges recevant des déchets ménagers externes au département. Ces conditions sont examinées par un comité de suivi créé par arrêté préfectoral du 10 octobre 2011 visant à définir plus précisément les notions d’urgence et de délai de ces réceptions exceptionnelles. A la fin 2014, ces venues externes ne pourront dépasser 25% de l’ensemble des réceptions pour chacune des décharges concernées et plus particulièrement pour celles les plus sollicitées (Septèmes et Les Pennes-Mirabeau).

Le transfert de déchets des Alpes-de-Haute-Provence vers les Bouches-du-Rhône antérieurement important, suite aux fermetures des décharges de Manosque et Forcalquier, ainsi que de plusieurs petites Unités d’Incinération des Ordures Ménagères de Peyruis, Mison et Allos, a quasiment cessé du fait de l’ouverture du site de classe 2 de Valensole (en 2007) et de l’utilisation de celui de Ventavon (05) pour les déchets du nord des Alpes de Hautes Provence.

Le mouvement de déchets des Hautes-Alpes vers les Bouches-du-Rhône a été stoppé suite à la mise en exploitation de la décharge de classe 2 de Ventavon (en 2003) ; celle-ci reçoit aussi des déchets ménagers du secteur Digne-Sisteron et des Alpes Maritimes (30 000 t/an depuis 2010).

Le Vaucluse, auto-suffisant, reçoit des tonnages significatifs de l’Hérault et, surtout, du Gard (qui rencontre des difficultés de disponibilité de capacité), mais aussi, des Bouches-du-Rhône dans les parties limitrophes du Val de Durance. L’UIIOM de Vedène a reçu des déchets des Alpes Maritimes (20 000 tonnes par an).

Le flux provenant du Var vers le 13 est en voie d’augmentation ; à côté des transferts provenant des cantons limitrophes, s’ajoutent des difficultés rencontrées sur plusieurs sites de décharge. En effet, ce département est confronté en 2012 à la fermeture momentané du site de Bagnols-en-forêt (dont l’extension est bloquée par des questions de maîtrise foncière), et dont les répercussions seront à gérer au-delà des reports immédiats sur les sites de Pierrefeu et du Cannet-des-Maures. En effet, l’extension de 2009 a été annulées par le Tribunal Administratif (à partir de mai 2013) et, après la prise d’un AP de prescriptions provisoires, une nouvelle demande est en cours d’instruction.

Les Alpes-Maritimes sont en difficulté suite à la fermeture du site de la Glacière (juillet 2009) et en attente des unités de traitement annoncées d’ici 2017 à la suite d’une réorientation du plan départemental de 2010 : centres de valorisation organique pour l’est du département, abandon du projet de centre de valorisation thermique, création d’une décharge de classe 2. Les flux de déchets reçus dans les Bouches-du-Rhône et venant des Alpes-Maritimes restent très importants depuis 2010 (environ 200 000 t/an). D’autres déchets, en plus faible tonnage, sont reçus à la décharge de Ventavon (05) et par l’UIOM de Vedène (84). Par ailleurs, faute d’unité de valorisation pour les boues de STEP, celles-ci sont envoyées vers les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse.

Pour les autres réceptions dans les Bouches-du-Rhône, outre celles du Gard et de l’Hérault - déjà citées et en diminution (16 000 t/an), mentionnons celles, ponctuelles, venant de Corse, dans l’attente de la création d’un site de décharge pour la région d’Ajaccio.

Partager la page

S'abonner