Introduction

Points clés :

Télécharger le chapitre "eau" de la version papier du diagnostic (juillet 2015) :

L’eau est une ressource vitale pour l’homme et pour tous les usages qu’il en fait dans le domaine de l’agriculture, de l’industrie, de la navigation, du tourisme ou de la pêche. Mais c’est aussi un milieu naturel riche en biodiversité qui nous offre des paysages variés et fait partie de notre cadre de vie. Pourtant, l’eau, sous toutes ses formes, des lagunes littorales aux cours d’eau de montagne en passant par les étangs, tourbières et les eaux souterraines, est impactée par les activités humaines et économiques, les infrastructures artificielles et diverses pollutions.
L’équilibre nécessaire entre la préservation d’une ressource en eau de qualité et suffisamment abondante et le maintien ou le développement des activités qui lui sont liées reste fragile et ce, d’autant plus dans une perspective de changement climatique. L’enjeu majeur d’aujourd’hui et de demain est de préserver et restaurer le bon état des milieux aquatiques, meilleurs garants d’une ressource en eau préservée et de qualité.
La Durance et son principal affluent, le Verdon, constituent une ressource superficielle abondante, couvrant 60% des usages de l’eau dans la région. Mais cette ressource en eau globalement abondante est inégalement répartie dans le temps et dans l’espace. La région s’est donc dotée d’aménagements hydrauliques réalisés dans le but de compenser les déséquilibres naturels par des transferts d’eau vers les zones déficitaires qui sont aussi souvent les plus peuplées. Ces aménagements ont permis le développement de l’hydroélectricité, de l’agriculture irriguée, de l’industrie mais aussi la sécurisation de l’alimentation en eau potable et le développement du tourisme. Ces aménagements ont toutefois fortement altéré les fonctionnalités des milieux aquatiques en modifiant la morphologie des cours d’eau, en perturbant les équilibres hydro-sédimentaires et en cloisonnant les milieux. La restauration de la continuité des écosystèmes sera nécessaire pour atteindre un bon état écologique. D’un point de vue de la gestion quantitative de la ressource en eau, la situation reste néanmoins fragile et appelle des efforts certains d’économie et de gestion durable, dans un contexte de développement démographique rapide et de changement climatique.
Par ailleurs, la qualité de la ressource en eau est impactée par les rejets liés aux activités humaines. Nitrates, pesticides, hydrocarbures aromatiques polycycliques, polychlorobiphényles (PCB) et métaux sont les principaux polluants. Toutefois, un effort important réalisé ces dernières années de mise aux normes des stations d’épuration a permis d’améliorer la qualité de l’eau en aval des grosses agglomérations notamment.
Dans ce contexte d’enjeux environnementaux, sociaux et économiques multiples, une gestion durable et intégrée de la ressource a progressivement été mise en place dans le cadre de la directive cadre sur l’eau, de la politique nationale et jusqu’à l’échelle des bassins versants.

Chiffres clés :

  • Sur 46 000 km linéaires de cours d’eau en PACA, 2 000 km sont identifiés comme réservoirs biologiques et 670 km sont en très bon état écologique.
  • 62 % des masses d’eau superficielles sont en bon état écologique et 75 % en bon état chimique. 91 % des masses d’eau souterraine sont en bon état quantitatif et 81 % en bon état chimique
  • La ressource en eaux de surface est de 14 milliards de m3 (68 milliards avec le Rhône) . Elle couvre 86 % des usages de l’eau dont les 2/3 proviennent du système Durance–Verdon.

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