2- Le tourisme et l’environnement


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Les impacts sont surtout liés à la forte concentration touristique sur le littoral durant la saison estivale (la population régionale augmente de plus de 60 % en été) ou en montagne durant la saison des sports d’hiver.

Les principales problématiques environnementales sont :

  • l’usage de la voiture (pollution atmosphérique, émission de gaz à effet de serre et nuisances sonores) : 78% des nuitées réalisées le sont par des touristes arrivant par la route. La part du trafic routier liée au tourisme peut atteindre plus de 60% dans certains secteurs ;
  • les transports aériens (pollution atmosphérique, émission de gaz à effet de serre et nuisances sonores) : malgré une part dominante de la voiture dans les séjours touristiques en PACA, l’avion est largement en tête des émissions de GES ;
  • l’hébergement consommateur d’énergie , l’usage de la climatisation et les activités, notamment le ski, qui utilisent majoritairement de l’énergie électrique (remontées mécaniques, canons à neige) ;
  • l’augmentation de la production de déchets  ;
  • une dégradation de la qualité des cours d’eau littoraux et des eaux marines côtières en saison estivale. Les ports de plaisance contribuent localement à cette pollution, avec par ailleurs le problème du devenir des boues de dragage ;
  • l’augmentation des prélèvements en eau (piscines, golfs…) ;
  • l’artificialisation du littoral liée à la construction d’hébergements et d’infrastructures portuaires, de la montagne liée aux équipements nécessaires aux stations de ski ;
  • le déséquilibre saisonnier dans l’arrière pays insuffisamment équipé pour faire face aux nuisances engendrées par l’afflux de touristes ;
  • la sur-fréquentation de certains sites naturels , notamment en proximité des grandes agglomérations (plusieurs sites dépassent les 800 000 visiteurs par an) : piétinement, prélèvements sauvages, destruction des herbiers de posidonie par le mouillage des bateaux de plaisance…
  • les risques accrus de feux de forêts.
    L’Observatoire Régional de l’Énergie Provence-Alpes-Côte d’Azur a réalisé en 2012 une étude sur l’impact énergétique du tourisme en Provence Alpes Côte d’Azur. Il ressort de cette étude que le tourisme dans la région représente 11,7 millions de tonnes CO2 pour 219 millions de nuitées.

L’éco-efficacité désigne le ratio entre un impact environnemental et la valeur économique d’une activité (chiffre d’affaires, emploi). Elle s’exprime par exemple en kg d’équivalent CO2 par nuitée. En PACA, le tourisme atteint une éco-efficacité d’environ 54 kg CO2 par nuitée alors qu’au niveau mondial, le tourisme est peu éco-efficace en raison du transport aérien. PACA témoigne d’une situation bien plus favorable, avec une relative proximité avec ses marchés émetteurs, une bonne desserte en train et un tourisme infra-régional important.

Au niveau mondial, la répartition des émissions de gaz à effet de serre (GES) du tourisme entre transport, hébergement et activité est de l’ordre de 75%, 21% et 4 % (source : Organisation Mondiale du Tourisme). Pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ces proportions sont sensiblement différentes avec un poids moindre du transport (65 %) (source : Observatoire Régional de l’Énergie Provence-Alpes-Côte d’Azur).

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