2- Le fort impact environnemental des transports

Le transport routier, qui reste un mode dominant, est assurément celui qui cause le plus d’impacts sur l’environnement, aussi bien par ses infrastructures que par le trafic. Néanmoins, les autres modes de transport ne sont pas dénués d’effets négatifs sur l’environnement, notamment par leurs infrastructures.

En émettant d’importantes quantités de CO2 (11,5 millions de tonnes en 2007), le secteur des transports routiers constitue un gros émetteur de gaz à effet de serre, avec un quart des émissions régionales.

En matière de polluants atmosphériques, les émissions des transports sont également importantes, puisqu’elles représentent près de 30% des émissions de particules fines et des émissions de monoxyde de carbone, ainsi que près de la moitié des émissions d’oxydes d’azote (eux-mêmes à l’origine d’autres pollutions, comme l’ozone ou les aérosols secondaires). Cette pollution, émise directement par les déplacements, est ainsi concentrée dans les zones les plus peuplées.

Pour plus de détails : (http://www.airpaca.org/)

voir le chapitre « Qualité de l’air » du PER

voir le chapitre « Changement climatique » du PER

Les nuisances sonores sont aujourd’hui un signe prédominant de détérioration du cadre de vie, en milieu urbain comme au voisinage des grandes infrastructures de transport (routier, ferroviaire, aérien), ce que confirme l’attente grandissante de leur réduction par les citoyens. Deux tiers des Français se disent personnellement gênés par le bruit à leur domicile. Les transports sont considérés comme la principale source de nuisances sonores (54 %) et parmi eux la circulation routière est la principale source de gêne (59 %) (étude TNS – Sofres en mai 2010).

voir le chapitre « Nuisances sonores » du PER

Différents types d’effets négatifs sur la biodiversité, soit les milieux naturels (habitats), la faune et la flore sont potentiellement engendrés par les infrastructures de transports terrestres.

Il s’agit principalement :

des effets directs dans l’emprise ou à proximité :

  • effet d’emprise ;
  • effets de coupure des continuums écologiques ;
  • collisions en phase d’exploitation.

des effets indirects :

  • dérangements (chantier, exploitation) ;
  • modifications d’habitats (coupes forestières, assèchements…) ;
  • désorganisations des habitats (fragmentation, changement du tracé d’un cours d’eau…).

des effets induits :

  • aménagements fonciers (travaux connexes) ;
  • développement de l’urbanisation ;
  • modification ou création d’autres infrastructures routières.

À force de répétition, ces effets cumulés (temporaires ou permanents, directs ou indirects) peuvent finir par porter gravement atteinte aux populations animales et végétales, voire menacer leur pérennité. La prise en considération de la biodiversité dans les textes réglementaires et dans les démarches qualité se concrétise notamment à travers 3 principes essentiels :

  • faire un état initial complet de l’environnement,
  • éviter la fragmentation des milieux et des écosystèmes,
  • recourir à des mesures d’insertion « biodiversité ».

Le suivi de ces trois grands principes permet d’ajuster les caractéristiques du projet en terme de coût, de mesures d’accompagnement, de préparation et de déroulement du chantier, et enfin dans la gestion et l’exploitation de l’infrastructure.

En matière environnementale, le transport maritime émet moins de CO2 que les autres modes de transport : 19 g par tonne de marchandises et par km, soit cinquante fois moins que le secteur aérien et douze fois moins que le secteur routier.

Néanmoins le transport maritime et les ports impactent aussi négativement l’environnement avec les risques de pollution par hydrocarbures (« dégazages », marées noires), les rejets atmosphériques (le secteur maritime compte pour 1/3 des émissions de transport de marchandises dans le monde, le fonctionnement des navires à quai accentue la pollution des villes) et les déchets d’exploitation des navires.

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