1- Les interactions entre logement et environnement

1.1 Un parc de logement insuffisant et un secteur tendu

Les difficultés de la région PACA en matière de logement sont connues des acteurs locaux et nationaux. La crise du logement n’a fait qu’accroître le décalage entre une offre non adaptée (quantitativement et qualitativement) et une demande de plus en plus sociale.

Le niveau de prix atteint sur les marchés foncier et immobilier s’est déconnecté du revenu des habitants de la région. Cette distorsion des prix est d’autant plus marquante que les 3/4 des ménages sont éligibles au logement social, alors que la part du logement social représente à peine 12 % du parc. La région est de surcroit fortement concernée par la précarité : 5 des 6 départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur figurent dans les 15 plus pauvres de France.

Pour les plus démunis, la conséquence directe est l’absence d’accès à un logement décent, voire un maintien inadéquat en structures d’hébergement.

Les effets sur l’attractivité économique de la région sont de plus en plus reconnus : conséquences sur l’implantation des entreprises, difficultés de recrutement, exode des jeunes actifs, etc.

1.2 Les incidences de l’habitat sur l’environnement

La dispersion urbaine, sous forme d’un habitat diffus ou de lotissements à faible densité, pose un problème réel d’aménagement durable du territoire. La sous-production de logement et l’étalement urbain excessif tiennent en partie au manque d’ambition de la première génération des documents de planification et à la très faible réalisation d’opérations d’ensemble, dans un cadre impulsé par la puissance publique. Parmi les impacts sur l’environnement, on peut citer la consommation d’espaces naturels et agricoles par une urbanisation diffuse et de médiocre qualité, la banalisation des paysages et du patrimoine, l’augmentation des déplacements automobiles entraînant des émissions de gaz à effets de serre, de polluants atmosphériques et du bruit, etc.

L’augmentation de la consommation d’énergie est une autre incidence du logement sur l’environnement, aussi bien lors de la construction que tout au long de la vie des immeubles. Cette déperdition énergétique est d’autant plus importante qu’une grande part du parc est constituée de logements anciens et/ou mal entretenus, qui du fait d’une mauvaise isolation et/ou de systèmes de chauffage inadaptés ou périmés, sont énergivores sans offrir un niveau de confort minimal. À cela s’ajoutent, dans le contexte régional, les consommations d’énergie induites par les systèmes de rafraichissement de l’air (climatisation) qui ont tendance à s’accentuer chaque été.

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