1- Le bâtiment en PACA : un secteur énergivore malgré un climat favorable

La consommation d’énergie des bâtiments résidentiels et tertiaires provoque 11% des émissions de gaz à effet de serre de la région.

voir le chapitre « Changement climatique » du PER

Les besoins en chauffage sont réduits en raison d’un climat plutôt favorable : le chauffage représente 65% des consommations énergétiques des ménages contre 71% en France. Les consommations unitaires liées au chauffage sont inférieures à la moyenne française : 117 kWhEF/m2 (Kilowatt-heure d’énergie finale par mètre carré et par an) contre 153kWh/m2 pour le parc français. Elles augmentent avec l’ancienneté du parc de logements : 171 kWhEF/m2 pour les logements construits avant 1948, 92 kWhEF/m2 pour la période 1975 à 1981 et 56 kWhEF/m2 pour 2001 à 2006.

Néanmoins, les économies potentielles d’énergie sont très importantes dans le secteur du bâtiment. En effet, le parc de logements est ancien et énergivore, 48% du parc ayant été construit avant 1975 (date de la première réglementation thermique) et la sensibilité au confort estival importante, avec 48% de surfaces climatisées contre 26% en France. Par ailleurs, 44% des logements utilisent l’électricité comme énergie principale de chauffage (contre 31% en moyenne nationale), alors que le rendement énergétique de ce mode de chauffage n’est pas bon (il faut 2,58 kWh d’énergie primaire (EP) pour 1 kWh d’énergie finale restituée dans le logement).

L’amélioration de la performance énergétique des bâtiments en région est donc incontournable dans un souci de maîtrise et de baisse de la consommation énergétique, de sécurisation électrique (notamment de l’Est PACA) et plus globalement de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le logement en région PACA se caractérise par une concentration autour de grands centres urbains, particulièrement sur la bande littorale (44% du parc de logements situé sur une quinzaine de communes seulement). Il se singularise aussi par une forte présence des logements collectifs (1,6 millions), soit une part de 59 % en PACA contre 43 % au niveau national. Le collectif consomme moins d’énergie pour le chauffage que les maisons individuelles et l’application des bouquets de travaux entraîne des gains plus importants, mais il est parfois plus difficile de « toucher » ce parc par des mesures incitatives (copropriété, propriétaire non occupant…).

voir le chapitre « logement et habitat » du PER

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