Le bilan des 30 dernières années

L’activité d’extraction de matériaux est une activité privée à usage d’intérêt général induisant de fortes contraintes environnementales. Cela a conduit le législateur à classer les exploitations de carrières dans les installations classées pour la protection de l’environnement et à mettre en place le mécanisme des garanties financières pour permettre la remise en état du site en cas de défaillance de l’exploitant.

Le nombre de sites d’extractions en exploitation a très fortement diminué depuis 30 ans. La région PACA comptait 230 sites d’extractions en 2004, 210 en 2006, puis 200 en 2008. Aujourd’hui, il y a 195 sites d’extractions, dont 173 carrières autorisées et 22 autorisations de dragage (les dragages sont sortis de la législation des carrières en 2009).

Les extractions ne sont plus réalisées dans les lits des rivières, le Var, la Durance, le Rhône et le Buëch. Avant 1970, les matériaux étaient traditionnellement et presque exclusivement extraits dans les cours d’eau pour tous les usages. Aujourd’hui, pour protéger l’écologie des cours d’eau, ces extractions dans les lits mineurs des rivières sont interdites sauf pour en assurer l’entretien. Sur la base des schémas départementaux des carrières, la reconversion s’est faite dans les matériaux issus de roche massive et, notamment pour les usages de couche de roulement de chaussée, dans les terrasses alluviales.

Du stade artisanal, les exploitations de carrières de granulats sont désormais passées au stade industriel. La mise en place des garanties financières a permis d’améliorer la remise en état de nombreuses exploitations. Des préconisations en matière de réaménagement coordonné à l’exploitation des sites ont été proposées.

Des comités de suivi regroupant, autour d’un site de carrière, les associations de quartier et de défense de l’environnement, les communes, les administrations et l’exploitant sont instaurés dans les exploitations importantes de la région. Dans les zones de dépassement des normes de qualité de l’air, une démarche a été engagée pour lutter contre les poussières, nuisances souvent relevées par les riverains et les usagers des réseaux routiers limitrophes. Ainsi, des prescriptions telles que les revêtements des pistes à l’entrée des sites, la mise en place de débourbeurs à la sortie des exploitations, le déploiement de systèmes d’aspersion fixes des pistes et des zones de stockage ainsi que le capotage des installations de traitement des matériaux et des convoyeurs doivent permettre de réduire l’émission des poussières.

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